Immobilier : la guerre des prix est déclarée !
Publié le 21 Janvier 2013
Immobilier : de la passion à la raison: Immobilier : la guerre des prix est déclarée !
Les enseignes nationales montent au créneau, certains demandent plus d'aide de l'état, d'autres de relancer la construction de logements et d'autres encore en appellent directement aux propriétaires vendeurs pour réguler les prix, comment y voir clair dans tout ça et comment faire la lumière entre l'information et la "propagande" (je sais le mot est fort) ?Les semaines passent et le ton monte dans les coulisses de l'immobilier, les articles ainsi que les blogueurs traitant du sujet font de plus en plus l'objet d'attaques de la part de certains résistants au prix élevés de la pierre. Les uns se montent contre les autres comme si quelqu'un y pouvait quelque chose . Je rappelle pour ceux qui débarquent que le prix de la pierre n'est indexé sur aucun indice et qu'il évolue donc dans un libre marché, qui plus est, un marché incontrôlable par la finance et par des mécaniques informatiques comme ce que l'on peut connaître à la Bourse notamment. C'est donc aujourd'hui le seul marché qui ne répond qu'à l'offre et à la demande (je met à part les marchés aux récoltes des campagnes africaines).Autre caractéristique importante de ce marché, il repose pour sa majorité sur des non professionnels qui fixent donc leur prix au gré de leurs envies et sont souvent capables de maintenir un prix élevé contre vents et marées ou aussi bien, pour l'acquéreur, d'acheter à un prix prohibitif sous prétexte d'un coup de cœur. La voilà la notion de marché qui n'existe nulle part ailleurs : le coup de cœur .Et c'est bien cette valeur subjective qui rend, en partie, le marché de l'immobilier impossible à canaliser.On parle souvent de pénurie comme d'un facteur quasi unique de la hausse des prix, c'est faux, il n'y a aucune corrélation entre le nombre de biens disponible et la flambée des prix de ces dernières années . J'ai toujours dans mon fichier des biens qui ne se vendent pas et ne se vendront jamais et j'en ai toujours eu, j'ai toujours des biens de qualité, à un prix raisonnable qui se vendent en quinze jours, le problème, si problème il y a, est ailleurs. L'immobilier devient de plus en plus un bien de consommation, un bien de spéculation, et ce, même pour le bon père de famille, on ne construit plus ni n'achète aujourd'hui la maison de sa vie, un maison familiale dans laquelle on va passer la quasi totalité de son existence, les mœurs changent, on croit de moins en moins aux valeurs de la famille, les divorces se multiplient, la mobilité est souvent obligatoire, on fait plus de kilomètres pour trouver un emploi... Bref, la hausse des prix de l'immobilier trouve plus de réponses dans des facteurs sociologiques que dans des facteurs économiques, qu'on se le dise. Quant à savoir si les prix vont baisser, je n'en sais rien et je ne me risquerai à aucun pronostic, mais ce que je sais, c'est que l'immobilier ne sera trop cher que lorsque personne ne pourra plus acheter, et c'est pas demain la veille.Alors même si nous connaissons un épisode baissier, je conseillerai tout de même à ceux qui ne voient que par friggit et l'explosion de la bulle, de ne pas s'attendre à des baisses de l'ordre de 60% comme j'ai pu déjà le lire, c'est une hérésie.Qu'on me comprenne bien, je ne suis pas en train de dire que les prix sont accessibles et bon marché, je sais que beaucoup souffrent de mal logements et qu'il est difficile aujourd'hui de mettre le pied dans la case "propriétaire", mais je vois aussi tous les jours, des clients qui veulent griller les étapes, acheter trop vite un logement trop grand, se mettre au "taquet" de leur financement, c'est leur choix, mais il y a souvent moyen de faire autrement.Petit à petit, l'oiseau fait son nid... Voilà une maxime intéressante pour s'éviter des ennuis et pouvoir continuer à consommer sans risque.Pour finir et sans développer ce point, gardez à l'esprit le parcours de vos ailleuls qui se privaient pour le logement de la famille, peut être différemment de la nouvelle génération, mais ils faisaient également des sacrifices et savaient se donner des priorités...Quelques exemples de choses qui ne faisaient pas partie de leurs priorités, certaines n'existaient pas je l'avoue :Téléphonie mobile (pour toute la famille y compris les enfants), technologies audiovisuelles (souvent une télé et une radio par famille à l'époque, faites le compte aujourd'hui), emprise des marques (devenu socialement indispensable ), explosion de la part des loisirs (une toile de tente suffisait quand il faut au moins un mobilhome maintenant), internet (ok ça n'existait pas)...Faites le compte de ces quelques exemples dans votre budget mensuel et vous saurez pourquoi les fins de mois sont de plus en plus difficiles même si je ne nie pas que l'impact du logement est fort dans le budget de la famille (sans oublier le coût de l'énergie qui à flambé tout autant) ni que les prix ont augmentés en général (je vois bien la tronche de mon caddie pour 200€), simplement je dis que l'immobilier n'est pas la source de tous les maux et que l'ultra consommation n'est pas une fatalité.Pour ceux qui se plaindrait encore des prix de l'immobilier, trouvez vous un job dans la creuse, achetez une fermette, cultivez vos légumes et élevez vos bêtes ... Ainsi vous serez les plus heureux...On a toujours le choix !
http://immo77.blogspot.com/2013/01/immobilier-la-guerre-des-prix-est.html